Pendant le printemps de l’an 1905. Un constat devient une évidence, les marques de voiture françaises sont désavantagées dans la Coupe Gordon-Bennett aussi, l’Automobile-Club de France choisit de créér son propre Grand Prix automobile. Mais les problèmes commencent. Où le Grand Prix doit se tenir ? Les membres de l’Automobile-Club de la Sarthe approuvent l’idée, mais pensent que le nouveau Grand Prix ne peut pas être organisé sur leurs terres. Finalement, c’est le dossier de candidature, confectionné grâce à l’influence de Georges Durand qui remporte l’adhésion.
La seconde étape vers le nouveau Grand Prix a lieu pendant l’été 1906. Les 26 et 27 juin naît l’idée d’un circuit de 10 316 mètres. Il passe par une dizaine de villes de taille diverses telles que la fourche d’Auvours, La Ferté-Bernard et Saint-Calais.
Cette première édition du nouveau Grand Prix a lieu sous une forte chaleur. Au terme de l’itinéraire, c’est la Renault K pilotée par le Hongrois Ferenc Sziz qui franchit en premier la ligne d’arrivée. Le véhicule atteint une vitesse moyenne de 100 km/h. La course est faite par Ferenc Sziz en 12 h 14 min 7 s.
Premiers pas d’un Grand Prix mythique
La voiture française victorieuse de ce premier Grand Prix n’a quasiment pas eu le temps d’imprimer son image en sucre comme sur un gros gateau star wars que cette victoire française était oubliée. Les marques de voiture de l’Hexagone étant simultanément victimes du prix élevé des compétitions et de la concurrence féroce des véhicules italiens, allemands. Les marques françaises se résolvent à déclarer forfait.
La seconde tentative de créer un Grand Prix dans lequel les voitures françaises peuvent gagner se fera en 191. Georges Durand lance le Grand Prix de France. Pour y parvenir, il collabore avec Gustave Singher. Pour la première édition, c’est une voiture italienne, une Fiat gagne la course. Mais le pilote de ce véhicule est français. Il s’appelle Victor Hémery et est originaire de la Sarthe.
En février 1912, le Mans organise son salon automobile. C’est la première manifestation de ce type organisée en province. C’est un immense succès.
En juillet 1912, le Grand Prix de France est enfin gagné par une voiture française : une Peugeot.
La première guerre mondiale commence et les priorités ne sont plus orientées vers le sport automobile.
Les courses reprennent en 192, cette années là, le Grand Prix de l’ACF se déroule au Mans. C’est un succès.
Les événements se multiplient en Sarthe : Grand Prix de l’ACO, Grand Prix de France et Salon automobile cette région devient un haut lieu de l’automobile. Certains finissent par surnommer cette zone la « Brescia française ».
Georges Durand estime que cette réputation peut être utilisée pour franchir une autre étape. Son idée ? Organiser une nouvelle et grande course avec plein d’innovations. Des échanges préparatoires ont lieu lors du salon de l’automobile qui s’est déroulé à Paris en octobre 1922.
Charles Faroux apporte son expérience technique et technologique. Quant à Émile Coquille, il apporte l’argent. La durée de la course est finalement fixée à 24 heures.